Cap Slettness :
Suede Finlande Norvege
Carnet de voyage
6 février 2020
Premier bivouac, en forêt près de Francfort. Cette nuit un sanglier s’est prit de passion pour le hilux de Laurent. On entendait les grognements et les secousses.
Odyssey et la husky de Laurent font connaissances deux kits différents entre Omega et Aurora : discussion haute couture; Sourires
Nous sommes en route pour le Danemark. Passage de bacs et de ponts.
7 Février 2020
Suède !
La nuit tombe de plus en plus vite.
Le bivouac se fera un peu à tâtons.
Le hilux vrombi, les pare-chocs se font débardeur.
Mais nos deux voyageuses sont bien parquées dans les taillis.
Ce soir repas de galas magret sauce aux cèpes.
J’ai un compagnon qui sait vivre
Pensée à Caroline qui a subi une panne de courant à la maison et qui a dû se débattre avec la génératrice.
8 Fevrier 2020
Première nuit entre -7 et -10, le sac de couchage est bien chaud.
La tente de toit au matin est givrée.
On commence à sentir « l’aventurier »
Le samedi ici rien n’est ouvert.
On ne croise pas mal d’adeptes de moto neige. Ce matin les premiers rennes le long de la route.
Ce soir nous serons arrivés.
Les huskys pourront entrer en piste.
9 Fevrier 2020
Arrivés en soirée, nous avons sommes chaleureusement accueilli par philippe Tissier de Nordick horizon. Organisateur de voyage en moto neige. C’est chez lui que nous rencontrons un groupe de français qui se prépare pour l’aventure. Philippe nous trouvera un une chambre fort confortable dans le village.
On teste le liquide de refroidissement après un rajout de glycol pur.
Et go!
Nous trouverons un emplacement de bivouac la neige commence à tomber. Nous sommes dans l’ambiance !
10 et 11 Fevrier 2020
Le poids de la neige se fait ressentir sur la tente. Première leçon bien tendre les tendeurs.
Nous avons plié le bivouac sous la neige puis c’est sous 20 cms et plus par endroit que nous avons repris la route.
Jusqu’à ce que je comprenne une fois avoir épousé le talus enneigé que je n’avais pas réglé mon amortisseur de direction.
Une fois fait, c’était du bonheur.
Le pilotage se fera comme dans du sable : arrière et gaz !
Sensation de glisse, enfin parfois, c’est « merde, merde, merde … » mais je reprends bien l’axe.
Les clous font leur travail. Tout est dans la confiance en soi …
Nous avons oscillé entre 50/60 et 90/ 100 à la fin.
La neige continue à tomber, nous roulerons toute la journée sous cette tempête.
Trempé c’est 300 kilomètres plus loin que nous avons décidé de stopper à Inari dans une chambre de centre de vacances.
Séchage des parkas et douche chaude.
12 Fevrier
Vous allez aimer notre froid!
Ce matin les clés ne rentraient plus.
Le démarrage fut plus poussif.
Les pleins faits nous voilà partis pour le « bout du bout »;
Ce fameux phare que nous avions pointé grâce aux informations de Fifo.
Philippe avait dit : »vous allez entrer dans un désert », de la part d’un ancien du désert au Mali, je me suis dit il est nostalgique le gars…
Mais le froid s’accentue et le vent nous secoue.
Les arbres se font plus rares et rabougris.
Ça y est on y est!
Après avoir traversé quelques villages de pécheurs, Nous arrêterons dans un
13 février 2020
« L’aventure commence à l’aurore…à l’aurore de chaque matin »:
Départ de Mehamn
Vers 9 heures, au lever du jour en fait.
Nous nous dirigeons vers Gamvik et le phare.
Cette route est sublime et je conseille au voyageur pour Le Cap nord de faire ce détour, c’est vraiment très beau. Arrêt à Gamvik, pensée à mon arrière-grand-père quand je vois ces pécheurs décharger le travail d’une nuit en mer.
Le phare est enfin là.
Nous y sommes!
Le vent balaie tout ! les motos posées sur la glace dont accrochées grâce à leurs clous.
Il est temps de repartir.
Mais une journée sans un petit truc qui rajoute un imprévu… Ce n’est pas l’aventure!
Sur le retour de la route du phare les barrières de sécurité se mettent en place, le vent devient de plus en plus fort. Nous avons eu de la chance d’accéder à Slettness.
Il n’y aura pas de bateau pour relier le cap nord avant deux jours, nous reprenons la route vers le sud de la peninsule.
C’est alors que la moto de Laurent perd de l’allure . Une crevaison par -20° On fera une pause dans le village.
13 Fevrier 2020
Laurent se fera dépanner par un habitant du village, ils feront 200 kms aller et retour pour trouver une chambre à air. Le lendemain nous repartons en direction du cap nord.
300 kilomètres plus loin: Nous arrivons au cap nord
.
La route est à elle toute seule un spectacle grandiose.
Même si c est vrai que la température ressentie dépasse les -20 nous avançons avec la banane.
Le cap nord a bien changé depuis 2007.
Une pensée émue pour Dominique Grillet et Iness mes amis avec qui pour la première fois j atteignais ce point.
La frustration fût grande, quand pour 20mn trop tard la barrière nous interdit le passage.
Gamvik , c’est bien plus authentique!
15 février 2020
Le retour des Trolls
Voila nous tournons la page du cap nord.
Et prenons la direction de Alta la E6.
Cette route est superbe et beaucoup d’endroits sauvages.
Nous passons un col, le froid est plus intense.
Le givre se forme sur la visière de Laurent. Je crois que nous avons alors du -20.
Plus loin le givre nous envahi.
C’est sous un immense brouillard de neige, qu’un troll des montagnes surgit et se rue sur Laurent.
Je vois dans mon rétroviseur que Laurent se débat pour sauver sa belle Husky.
Le combat est rude ,
J’arrive à faire demi-tour pour lui porter secours.
Déjà le troll s’en est allé.
Mais hélas son bel husky a quelques entailles de la morsure du monstre. Mais rien de grave ! (
Jugez vous-même ! Plus sérieusement, il perdait les crampons un à un de son pneu arrière.
On fait halte à Alta dans un camping, un appartement bien chauffé des repas lyophilisés et des bières bien fraiches nous consoleront
Demain je prendrai Odyssey pour aller chercher le 4×4 de Laurent et la remorque.
16 Fevrier 2020
Je suis allé chercher le hilux de Laurent et la remorque en Finlande chez Philippe.
Demain nous chargerons la husqvarna de Laurent .
Et nous prendrons le chemin du retour.
Un rapide bilan, comportement des 701:
Encore une fois nous ne regrettons pas notre choix.
Laurent et moi amoureux de la bmw 1200gs nous apprécions le côté enduro des 701.
Leurs transformations en voyageuses nous a permis des étapes de 300 kms sans craindre la panne d essence.
La consommation est en nette baisse en raison du froid.
Pour ma part j’étais quasiment tout le temps à l indice octane 98.
(rien à voir avec les « stan » et l indice a 80/ ? parfois.)
Question huile moteur:
le 0w40 motorex ou Total pour Porsche, même comportement y compris de la boite.
Les accessoires vidéo et photos : le froid vide les batteries lipod très vite. Connectique à revoir.
J’ai eu un phénomène de buée sur le Nikon en oubliant de le mettre dans un sac plastique en rentrant au chaud.
Batterie moto, aucun souci de démarrage.
Nos tenues :
A améliorer, protection des épaules et des mains.
Pour nos vestes (grand froid ou Canada Goose rien à dire, si ce n’est qu’il nous faudra penser a leur étanchéité ou un poncho à scratcher.
Le tour de coup et mes chaussettes Mongoles au top!
Enfin notre endurance, gros rouleurs tous les deux, le froid diminue grandement nos capacités.
Nous roulons environs 300 km/ jours. Entre 5 et 6 heures par jour, pause saucices/pain/ café comprises
Riding for Snow Leopards:
Turquie, Georgie, Tchetchenie, Dagestan, Kazakhstan, Uzbekistan, Tadjikistan, Afghanistan Kyrgyzstan Russie Ukraine Pologne.
RoadTrip magazine N°62
Carnet de voyage en cours de rédaction
Inde Rajasthan 2017 et 2018
La Demeure des Neiges:
Turquie Iran Pakistan Inde
Carnet de voyage en cours de rédaction:
Mongolie entraid
Ukraine Russie Mongolie
Carnet de voyage en cours de rédaction
Maroc 2016 : Land Cruiser
La croisée des mondes:
Turquie,Georgie, Armenie, Iran,Turkmenistan, Uzbekistan,Tajikistan, Kirguizistan, Kazakhstan, Russie, Mongolie,Lettonie, Lituanie, Pologne
Islande 2014
Pamir highway M41 2013
Carnet de voyage bientôt en ligne
Tour de la Mer Noire
Carnet de voyage:
Durée du voyage : 23 jours
Kilométrage 11 300km 13 pays traversés
Lecture : Keraban le têtu. Jules vernes
Comme en 2011 je retrouve Benoit Menetret en Italie. Il arrive de Bruxelles la retrouvaille sont sympathique et enfin cette fameuse boucle va pouvoir se réaliser.
Nous ne savons pas si nous allons pouvoir franchir la frontière de Vladikavkaz, poste frontière entre la Géorgie et la Russie. La guerre entre ces deux pays est encore dans tous les esprits.
Nous rejoignons le port D’Ancone pour embarquer dans le Ferry, direction Igoumenitsa en Grèce. Notre but st de rejoindre l’Est de la turquie au plus vite : Istanbul, Sivas, Erzincan, Erzurum… Les paysages évoluent vite et nous retrouvons enfin les grandes plaines de la région. En quelques jours sous la pluie et autant de bivouac, nous atteignons la ville d’Agri. On y trouve un petit hôtel sympathique dont le seul défaut est de ne pas avoir de parking pour les motos.
Le patron, content de nous aider, nous propose de les mettre dans la salle de restaurant. On sera juste un peu gênés le lendemain, alors que les clients prennent leur petit déjeuner, dans les odeurs d’essence dégagées par nos machines.
Mais nous ne restons pas longtemps pressés de rejoindre Dogubayazit, a 30 km de la frontière iranienne. C’est là, sur une des routes de la soie, que ce situe le magnifique Palais D’Ishak Pasa, dans une région semi désertique que domine le Mont Ararat du haut de ses 5.165 mètres. La vue de ce géant mythique, au sommet enneigé est aussi émouvante que impressionnante. C’est ici que l’Arche de Noé se serait échouée il y a très longtemps. Après la visite du palais, on se lance sur une piste qui va nous occuper une bonne partie de l’après-midi. Il fait beau on traverse des villages Kurdes hors du temps, tout en gardant un œil impressionné sur l’Ararat. Ici la température descend à -40 l’hiver. L’absence d’arbres explique l’utilisation de briquette de bouse séchée qui servent de combustible à la saison froide. Après plusieurs heures de piste nous rejoignons l’asphalte. Le premier panneau qu’on rencontre indique « Iran :10 km »
Nous remontons vers le nord en direction de l’immense site archéologique d’Ani à la frontière arménienne.
Les miradors sur l’autre versant nous rappellent que les tensions perdurent entre les deux pays.
Après la visite nous continuons notre route vers la Géorgie en passant par Kars. Nous franchirons quelques cols dont certains a plus de 2500 mètres. Il fait froid. Nous croisons beaucoup de camions Iraniens qui, été comme hiver, empruntent ces routes de l’impossibles pour transporter l’essence jusqu’en Géorgie.
Peu avant la frontière trois routiers iraniens nous invitent à partager leur repas le long de la route.
Un bon moment même si la communication reste difficile. L’entrée de la Géorgie se fait facilement. Benoit a du mal a trouver une carte verte pour l’assurance de la moto.
Il n’est pas rassuré a raison, car les routes de Géorgie ne sont pas de tout repos… La transition entre les deux pays est assez brutale : une immense croix Chrétienne nous indique que nous sommes plus en terres musulmanes.
Les grand bâtiments décrépis de l’ex URSS bordent les routes et les Renault 12 Turques ont laissé place aux lada et aux 4×4 de luxe aux vitres teintées.
Après avoir passé la nuit au-dessus d’une station services a l’activité nocturne qui se passe de commentaires. Le lendemain matin nous roulons jusqu’à Mestia en Svanétie.
De là nous irons jusqu’à Ushguli le plus haut village d’Europe continentale habité en permanence. Il est accessible par une piste de montagne de 45 kilomètres.
L’authenticité cela se mérite ! le lendemain avant de refaire la piste Benoit change ses pneus pour mettre des crampons plus adaptés. Nous rejoindrons Tbilissi pour y passer deux jours de repos.
Nous reprendrons la route vers la frontière Russe. Cette route militaire sera un des moments les plus fort de ce voyage, encore une piste parsemée de trous et de cailloux, la neige est encore présente partout. Visa Russe en poche, nous arrivons à la frontière, qui , a notre grand soulagement est ouverte, ce qui n’était pas souvent le cas.
Là encore impossible pour Benoît d’acheter une carte verte, ni à la douane, vi auprès d’un poste militaire, ou je finirai avec une kalachnikov à la main. Nous reprenons la route pour traverser l’ossétie du Nord sous la pluie.
Nous serons stoppés par un « check point » d’entré de la république de Kabardino Balkarie : Barbelés, herses, sacs de sable hommes armés et chiens.
Je provoque alors un dialogue de sourds, l’officier ne comprenant rien il en perd son « latin » enfin son Russe et nous laisse rentrer sans insister.
La région n’est pas très accueillante même pour les russes, qu’on ne devait pas rouler de nuit à cause des bandits et qu’il fallait se méfier de la police encore plus qu’ailleurs.
Mais tout se passera bien, nous nous sommes collé derrière un camion afin de ne pas être visible de loin par les voitures de polices parfois en embuscades.
Nous arrivons a Piatigorsk sous la pluie. Nous ne trouvons pas d’hôtel libre, c’est là que Victor s’arrête et nous propose son aide. Il est membre d’un moto club et nous conduit à un hôtel privé qu’il connait bien.
Nous passerons la soirée avec Victor et Anton un autre membre du club qui nous conduit le lendemain sur les pistes du Caucase avec son 4×4.
Les paysages sont aussi spectaculaires que les franchissements qu’il effectue avec maitrise. Nous finirons la journée dans le local du club en compagnie des 14 motard du Club.
Le lendemain nous prendrons ensemble la direction de Kertch et le la frontière Ukrainienne. Une ligne blanche franchi nous donnera l’occasion d’arrondir la fin du mois de deux policiers. Après une étape à Anapa nous arrivons a port Kavkaz pour le passage en Ukraine via le détroit de Kertch.
Après 4 heures de formalités aux deux douanes nous avons traversés à bord d’un ferry hors d’âge.
Sous la pluie nous traverserons l’Ukraine en deux jours puis on enchainera par la Moldavie, la Roumanie et la Bulgarie.
La traversée de Macédoine du Nord se fera aussi assez rapidement. En Albanie nous longerons le lac Ohrid qui est un des plus vieux lacs du monde avec le Baïkal et le Titicaca.
Une halte au Monastère de Voskopoja , puis nous empruntons une magnifique piste de Maliq à Gramsh.
Nous continuerons notre rythme Monténégro, Croatie, Slovénie Nous nous séparerons en Italie Nous avons alors parcourus 11 300 km en 23 jours.